Réduire le gaspillage au travail : des gestes simples pendant la pause déjeuner
La pause déjeuner, ce petit moment de répit entre deux réunions ou deux dossiers, est aussi un terrain de jeu (ou de piège) pour le gaspillage alimentaire. Sandwich à moitié mangé, yaourt oublié dans le frigo du bureau, restes non terminés qui filent à la poubelle... En entreprise ou en télétravail, chaque repas peut générer du déchet — ou éviter d’en produire, selon les choix que l’on fait.
Voici des gestes simples, concrets, et réalistes à adopter sans culpabilisation ni grands bouleversements. Objectif : une pause dej’ plus responsable, sans se prendre la tête.
1. Apportez vos propres contenants
Que vous ameniez votre repas de chez vous ou que vous preniez un plat à emporter, avoir votre boîte (type lunch box, bocal en verre ou Tupperware) change la donne. Cela vous évite les emballages à usage unique et vous permet de conserver les restes du midi pour le soir sans rien jeter.
Astuce : un petit pot à sauce ou un récipient pour les restes peut faire la différence.
2. Mieux stocker pour mieux manger
Le frigo du bureau est souvent une zone de non-droit : pots anonymes, salades oubliées, plats suspects… Pour éviter de contribuer à ce cimetière alimentaire :
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Étiquetez vos plats avec votre nom et la date.
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Transportez vos repas dans une glacière souple si le frigo est saturé ou peu fiable.
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Ne surchargez pas le frigo : un plat par jour suffit, pas besoin de tout stocker pour la semaine si la chaîne du froid n’est pas maîtrisée.
En télétravail, pensez à réorganiser votre frigo perso pour visualiser vos restes du midi et les intégrer à vos repas du soir.
3. Cuisiner en plus grosse quantité… mais pas trop
Cuisiner la veille pour plusieurs repas est une excellente habitude anti-gaspi. Mais attention : ne doublez pas les doses à l’aveugle. Si vous savez que vous n’aimez pas manger la même chose deux jours d’affilée, mieux vaut congeler une partie immédiatement.
Exemple : une quiche faite le dimanche peut servir lundi midi + mercredi soir. Entre les deux, elle attend au congélateur.
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4. Garder les petits restes... et les valoriser
Le reste de salade de pâtes ? Le demi-avocat du matin ? Le fond de soupe du dîner ? Ces portions isolées peuvent être transformées :
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En buddha bowl : mélangez céréales, légumes et sauce dans une même assiette.
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En wrap improvisé avec une tortilla ou une feuille de riz.
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En tartinade si vous avez un reste de légumes cuits à mixer.
Au bureau, gardez un pain pita, une petite boîte d’œufs durs ou un morceau de fromage pour compléter.
5. Adopter des habitudes collectives responsables
Les gestes individuels comptent, mais au travail, le collectif fait la différence. Voici quelques pistes à proposer à vos collègues ou à votre CSE :
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Partager les invendus des réunions (viennoiseries, plateaux-repas).
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Installer une “boîte à restes” propre dans le frigo, pour que chacun puisse récupérer ce qui serait jeté.
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Mettre à disposition des contenants réutilisables
Avoir des boîtes hermétiques ou des “tupps” propres à disposition au bureau permet de ramener facilement chez soi un plat acheté à l’extérieur ou des restes de repas sans recourir aux emballages jetables.
- Mettre en place des tupperpartages : échange de plats maison une fois par mois.
Et pourquoi pas afficher une charte des bonnes pratiques anti-gaspi dans la salle de pause ?
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6. Gérer les déchets alimentaires (quand il y en a)
Même avec toutes les précautions du monde, un trognon de pomme ou un yaourt oublié, ça arrive. L’essentiel est de :
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Avoir une poubelle biodéchets au bureau ou de ramener chez soi ses déchets compostables.
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Évitez de jeter des plats entiers : au moindre doute, pensez à notre blog anti-gaspi, ou demandez à un collègue s’il a faim.
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Ne laissez pas traîner dans le frigo du bureau : ce qui reste sans nom est souvent jeté “par précaution”.
7. Penser à l’organisation en amont : une pause déjeuner anticipée, zéro déchet
Le gaspillage ne se joue pas uniquement au moment de la pause dej’, mais aussi avant même de partir travailler. En anticipant un minimum, on évite les achats de dernière minute (souvent plus chers et plus emballés) et les restes oubliés dans le frigo du bureau.
a) Préparer ses repas en mode “batch lunch”
Préparer 2 ou 3 repas d’avance, même simples, permet de mieux gérer ses courses et de réduire les emballages. Une base de féculents (riz, pâtes, boulgour), des légumes de saison et une source de protéines (œuf, légumineuse, viande ou poisson) suffisent.
Astuce : investissez dans des contenants compartimentés. Cela évite de mélanger sauce et salade, donc d’avoir une texture toujours agréable au moment de manger.
b) Avoir un “kit déjeuner” au bureau
Gobelet, couverts réutilisables, petit torchon, boîte hermétique : un kit tout simple à laisser au bureau permet d’éviter les couverts jetables et de ramener les restes chez soi sans effort.
Certains vont plus loin et gardent aussi un petit pot d’assaisonnement (huile, vinaigre, graines) pour customiser rapidement une salade ou un reste fade.
c) Faire une micro-liste de courses spéciale pause dej’
Si vous achetez vos déjeuners au jour le jour, faites une petite liste hebdo : pain, fruits faciles à transporter, fromage à tartiner, yaourts. Ce “fond” de placard au bureau ou au frigo permet d’improviser un déjeuner express sans gaspiller.
Tableau récapitulatif – Geste anti-gaspi par situation

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FAQ
1. Est-ce que je peux réutiliser un contenant à emporter pour un autre repas ?
Oui, à condition de bien le laver entre deux usages. Un contenant en plastique ou en carton un peu rigide peut servir une deuxième fois, notamment pour des plats secs. Évitez cependant les plats en sauce ou à base de viande, surtout si vous ne pouvez pas les garder au frais.
2. Puis-je congeler un plat cuisiné acheté à emporter ?
Oui, mais uniquement s’il n’a pas déjà été réchauffé. Si vous savez que vous ne le mangerez pas dans les 48 heures, mettez-le directement au congélateur, dans un contenant hermétique, et notez la date. Évitez de recongeler après cuisson ou réchauffage.
3. Comment conserver un repas préparé le matin jusqu’à midi ?
Utilisez une glacière souple avec un pain de glace, ou stockez-la dans un frigo au bureau dès votre arrivée. Évitez de le laisser traîner dans un sac ou sur un bureau en plein soleil. Pour les plats à base de viande ou d’œufs, soyez particulièrement vigilants à la chaîne du froid.
4. Peut-on vraiment “partager” des restes au bureau ?
Oui, si c’est bien fait. Il faut :
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Un frigo propre.
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Des boîtes étiquetées.
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Une règle simple : tout ce qui n’est pas identifié est jeté le vendredi soir. Cela évite les gaspillages tout en créant une forme de solidarité gourmande entre collègues.