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Courges : diversité, conservation et astuces anti-gaspi

10 oct. 2025

Octobre marque l’un des moments les plus intéressants de l’année côté potager : celui où les courges envahissent les marchés. Avec leur palette de couleurs – orange flamboyant, vert profond, jaune pâle – et leurs formes étonnantes, elles sont aussi belles que pratiques. Surtout, elles représentent un aliment nutritif, économique et polyvalent, capable de nourrir une famille tout en limitant le gaspillage.

Riches en fibres, elles favorisent la satiété et contribuent au bon fonctionnement digestif. Leur forte teneur en bêta-carotène (précurseur de la vitamine A) est précieuse pour la santé de la peau et de la vision. Elles apportent aussi du potassium, utile pour la récupération musculaire, et des antioxydants protecteurs.

La diversité incroyable des variétés de courges

On distingue deux grandes familles : les courges d’hiver et les courges d’été (comme la courgette). En octobre, ce sont les courges d’hiver qui brillent. Voici un panorama des plus connues (et de quelques oubliées) :

Butternut

Chair dense, saveur douce et légèrement sucrée, texture crémeuse idéale pour les veloutés et purées. Riche en bêta-carotène (provitamine A) et en fibres, elle contribue à la santé de la peau et de la vision tout en favorisant la satiété.

Potimarron

Petit et rond, goût de châtaigne, souvent consommé avec la peau (gain de temps et apport en fibres). Source de potassium et de vitamine C, il aide à réguler la tension artérielle et soutient le système immunitaire.

Courge spaghetti

Sa chair forme naturellement des filaments après cuisson, une alternative légère aux pâtes. Faible en calories, mais riche en eau et en minéraux (manganèse, magnésium), elle convient parfaitement aux régimes équilibrés.

Musquée de Provence

Imposante et parfumée, elle se prête aux soupes familiales et aux rôtis d’automne. Excellente source d’antioxydants et de fibres, elle participe à la régulation digestive et offre un goût marqué très apprécié.

Giraumon

Très populaire aux Antilles pour les soupes et gratins. Son goût doux est apprécié des enfants. Riche en vitamines B et en cuivre, il aide à la production d’énergie et au bon fonctionnement du système nerveux.

Patidou et delicata

Petites variétés au goût sucré et parfois légèrement noisetté, idéales farcies ou rôties. Bonne source de vitamine C et d’oligo-éléments, elles renforcent l’immunité et apportent une touche sucrée naturelle sans excès calorique.


La diversité ne s’arrête pas au goût. Chaque variété a une durée de conservation différente (de quelques semaines à plusieurs mois) et une texture unique qui influence son usage culinaire.

Conservation : comment les garder longtemps ?

1. Courges entières

Les courges entières sont des championnes de la conservation : stockées dans un endroit sec, frais (10-15 °C) et à l’abri de la lumière, elles peuvent se conserver de 3 semaines à 3 mois selon la variété.

  • Les courges à peau fine (potimarron, delicata) se conservent environ 3 à 4 semaines.

  • Les courges à peau épaisse (musquée, giraumon) tiennent facilement jusqu’à 3 mois.
     Astuce : vérifiez régulièrement l’état de la peau : une tâche molle est un signal d’alerte.

2. Courges entamées

Une fois coupée, la courge devient plus fragile :

  • Emballez la partie entamée dans un film alimentaire ou une boîte hermétique.

  • Placez-la au réfrigérateur : elle se garde 3 à 5 jours maximum.

3. Courges cuites

Purée, cubes rôtis ou soupe : les courges cuites tiennent 2 à 3 jours au réfrigérateur et jusqu’à 3 à 4 mois au congélateur.
Astuce : congeler en portions individuelles pour gagner du temps

Pour plus d’information, faites un tour sur le blog Willy anti-gaspi !

 

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Anti-gaspi : tout se cuisine !

Les courges ont un potentiel anti-gaspi exceptionnel. Trop souvent, on se limite à la chair, alors que tout ou presque est comestible ou utile :

  • La peau : pour le potimarron ou la delicata, inutile de l’éplucher : elle devient tendre à la cuisson et apporte fibres et goût.

    Les tiges et queues : elles ne se mangent pas, mais elles peuvent parfumer un bouillon avant d’être retirées.

  • Les parties abîmées : inutile de jeter la courge entière si une petite zone est atteinte : coupez-la et utilisez le reste en soupe ou gratin.

Idées recettes pour varier les plaisirs

1. Velouté de potimarron au lait de coco

Un classique qui ne déçoit jamais !
Coupez un potimarron en gros dés (inutile de l’éplucher, sa peau est comestible après cuisson). Faites-le revenir dans un peu d’huile d’olive avec un oignon émincé et une gousse d’ail. Ajoutez du curry doux et du gingembre râpé pour apporter une touche épicée, puis couvrez avec du bouillon de légumes. Laissez mijoter 20 minutes, ajoutez un verre de lait de coco et mixez le tout jusqu’à obtenir un velouté onctueux. Servez avec une poignée de graines de courge grillées pour un croquant bienvenu et un filet de jus de citron pour réveiller les saveurs. Résultat : un plat réconfortant, exotique et 100 % végétarien.

2. Courge spaghetti façon bolognaise

La courge spaghetti est une petite curiosité culinaire : une fois cuite, sa chair se détache en longs filaments qui rappellent des pâtes. Pour la préparer, coupez-la en deux, retirez les graines et enfournez-la 40 minutes à 180 °C, chair vers le bas. Une fois cuite, grattez la chair avec une fourchette : miracle ! Elle forme de longs fils. Servez-les avec une sauce bolognaise maison ou une sauce tomate épicée, un peu de parmesan râpé et quelques feuilles de basilic. Avantage : un plat faible en glucides, riche en fibres et parfait pour étonner toute la famille tout en limitant les féculents industriels.

3. Butternut rôtie au four

La butternut, avec sa chair douce et légèrement sucrée, est parfaite pour une cuisson au four. Coupez-la en tranches épaisses ou en cubes, arrosez d’huile d’olive, ajoutez du miel, du thym et une pincée de fleur de sel. Pour une version plus gourmande, ajoutez des éclats de noix ou de noisettes qui apporteront du croquant, et un peu de feta émiettée pour un contraste salé. Enfournez 30 minutes à 200 °C jusqu’à ce qu’elle soit dorée et fondante. Idée bonus : cette recette peut devenir un plat complet si vous l’accompagnez de quinoa ou de lentilles vertes.

4. Tarte sucrée au potiron (façon pumpkin pie)

Inspirée du célèbre dessert américain, cette tarte sucrée réinvente le potiron. Mixez la chair cuite de potiron avec des œufs, de la crème liquide, du sucre et un mélange d’épices (cannelle, muscade, gingembre). Versez cette préparation sur une pâte brisée et faites cuire 40 minutes à 180 °C. Servez tiède avec une cuillère de crème fouettée ou un filet de sirop d’érable. Atout anti-gaspi : cette recette utilise facilement les restes de purée de courge. Résultat : un dessert d’automne réconfortant qui plaît même à ceux qui ne raffolent pas des légumes.

5. Graines de courge grillées aux épices

Ne jetez plus les graines ! Rincez-les, séchez-les soigneusement, puis étalez-les sur une plaque de cuisson. Arrosez d’un filet d’huile d’olive, saupoudrez de sel et d’épices : paprika fumé, curry ou encore cannelle et sucre pour une version sucrée. Enfournez à 180 °C pendant 10 à 15 minutes, jusqu’à ce qu’elles soient dorées et croustillantes. Conservez-les dans un bocal hermétique. Résultat : un snack riche en protéines et en minéraux, idéal à l’apéritif, pour garnir des salades, des soupes ou même des desserts.

Astuces supplémentaires pour les pros de l’anti-gaspi

  • Achetez local et de saison : moins cher et plus savoureux.

  • Précuiser et congeler : une bonne solution si vous avez acheté un gros gabarit.

  • Recycler les restes : la purée de courge peut remplacer une partie du beurre dans un gâteau ou un cake, ou encore enrichir une sauce tomate.

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Tableau Récapitulatif

FAQ 

1. Peut-on manger la peau de toutes les courges ?

La réponse est non… mais presque ! Certaines courges, comme le potimarron, la delicata ou le patidou, ont une peau fine qui devient tendre et comestible après cuisson. C’est un vrai gain de temps et un atout anti-gaspi, car vous profitez de toute la chair et des fibres présentes dans l’enveloppe extérieure. Pour les variétés à peau plus épaisse comme la butternut, la musquée ou le giraumon, il est préférable de l’éplucher, car la peau reste dure même après une cuisson longue. Astuce: si vous cuisinez une soupe ou une purée, rien ne vous empêche de cuire la courge avec la peau puis de mixer finement, à condition de bien la brosser avant cuisson. Cela enrichit le plat en nutriments et limite les déchets.

2. Quelle est la meilleure façon de congeler une courge ?

La congélation est un excellent moyen de prolonger la durée de vie des courges, mais pour préserver leur texture et leur goût, il faut respecter quelques étapes. Commencez par éplucher (si nécessaire) et couper la courge en cubes ou en tranches. Blanchissez-les 2 à 3 minutes dans de l’eau bouillante salée ou à la vapeur, puis plongez-les dans un bain d’eau glacée pour stopper la cuisson. Égouttez bien, séchez-les et répartissez-les sur un plateau pour une congélation à plat : cela évite que les morceaux collent entre eux. Une fois congelés, transférez-les dans un sac ou une boîte hermétique. Vous pouvez aussi congeler de la purée de courge ou même des soupes, en petites portions, pour gagner du temps en cuisine. Important: notez la date sur vos contenants ; les courges congelées se conservent jusqu’à 4 mois.

3. Est-il possible d’utiliser les graines et les épluchures ?

Absolument ! Les graines sont souvent jetées, pourtant elles sont très nutritives : riches en protéines, en acides gras essentiels, en zinc et en magnésium. Il suffit de les laver, de les sécher puis de les griller au four (10 à 15 minutes à 180 °C) avec un peu d’huile et de sel, ou même des épices (paprika, curry, cannelle). Elles se conservent plusieurs semaines dans un bocal hermétique et font un excellent snack ou un topping pour soupes et salades. Quant aux épluchures : si elles proviennent de courges bio, elles peuvent être transformées en chips croustillantes : arrosez-les d’un filet d’huile, assaisonnez et passez-les 10 minutes au four. Et si l’idée des chips ne vous tente pas, utilisez-les pour enrichir un bouillon maison avant de les retirer. Résultat: moins de déchets, plus de goût.

4. Comment savoir si une courge n’est plus bonne à consommer ?

Une courge entière peut se conserver plusieurs semaines, mais il faut surveiller certains signes. Si la peau présente une tâche molle, sombre ou humide, c’est le signe que la dégradation a commencé : cuisinez-la rapidement en supprimant la partie abîmée. Si, à l’inverse, toute la courge est devenue molle ou dégage une odeur aigre, il vaut mieux la jeter. Pour une courge déjà coupée, vérifiez qu’il n’y a pas de moisissure blanche ou verte sur la chair ou au niveau de la zone de coupe. Les courges cuites, elles, ne doivent pas être conservées plus de 3 jours au réfrigérateur : au-delà, la texture se dégrade et les risques microbiens augmentent. Astuce anti-gaspi: si vous avez un doute, transformez rapidement votre courge encore saine en soupe, purée ou sauce, et congelez-la pour la consommer plus tard.

 


Courges : variétés, conservation et astuces anti-gaspi